La faiblesse des prix à la production est le premier motif d’arrêt du bio
Les producteurs en agriculture biologique ont fait part de leurs préoccupations auprès de l’Agence bio à l’occasion du baromètre du moral des agriculteurs bio.
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Depuis 2021, l’Agence bio réalise le baromètre du moral des agriculteurs bio. Une enquête bi-annuelle qui fait état des inquiétudes des producteurs au regard du contexte actuel. Le 25 septembre 2025, à l’occasion du salon Tech & Bio dans la Drôme, l’Agence a révélé les résultats de son étude menée au début de l’année 2025 sur un échantillon représentatif de 3 800 producteurs bio.
Des préoccupations
Seuls 23 % des producteurs en agriculture biologique se disent optimistes au regard du contexte actuel. « C’est un niveau préoccupant qui traduit bien les inquiétudes de la filière, commente Fanny Morel, chargée d’études pour l’Observatoire national de l’agriculture biologique au sein de l’Agence bio. Mais ces résultats sont semblables lorsqu’on enquête les agriculteurs conventionnels et biologiques. »
57 % des agriculteurs bio se disent insatisfaits de leurs revenus. Cela concerne principalement les producteurs de grandes cultures et les éleveurs de bovins.
Ils sont même 16 % des sondés à songer réduire, voire arrêter, leur activité. Pour 85 % d’entre eux, le premier motif d’arrêt de leur activité est lié au contexte économique.
Engagement fort
Toutefois, plus d’un tiers (37 %) des producteurs bio pense que la situation économique de leur exploitation va s’améliorer dans le futur. 93 % des paysans bio se disent fiers d’exercer (contre 95 % en 2023) et 86 % précisent même qu’exercer en agriculture biologique contribue à leur bonheur.
Tout comme en 2023, 82 % des exploitants bio sont satisfaits de leur engagement en agriculture biologique. L’environnement (93 %) et la santé (81 %) sont les deux premières raisons de leur engagement vers la bio.
Lors de l’enquête, les sondés ont également fait connaître leurs besoins pour passer la crise. Le premier élément cité est le renforcement des prix de vente, suivi par un renforcement de la communication, puis le besoin d’aides spécifiques à la bio.
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